Bibliographie


Dialogue sur L'improvisation Musicale

  L'IMPROVISATION MUSICALE est aussi vieille que la musique, car on ne saurait écrire des sons avant de les inventer!

   On ne peut qu'être humble devant le son ;  on le fabrique , il nous captive et parfois nous essayons d'en garder des traces cela s'appelle composer, mémoriser ou enregistrer.

   Cela est simple et ne saurait être très mystérieux. C'est   sans doute pourquoi les enfants, grand improvisateurs de gestes, de pas, de situations - et de sons - ne se posent pas plus de questions ils improvisent sans le savoir, ce qui est le gage de leur réussite.

   Ce livre, à défaut de nous rendre enfantins, peut aider à nous re-decouvrir innocent, c'est-à-dire instruits, cultivés de musiques, de tous styles, de toutes compétences, mais aussi désarmés devant cette musique, cette beauté, cette magie.

  Il est nécessaire de faire confiance à la magie pour être musicien ; cette magie se travaille, l'improvisation aussi.

  Il faut réfléchir, travailler, se perdre, revenir tout cela ce sont des lieux communs de la musique.
 A vrai dire, rien que de très commun  dans le fait d'improviser.
Ce qui est moins banal c'est que l'enseignement reçu ne nous le dise pas, ce qui laisse planer un doute sur l'appétit qu'on pourrait avoir.
Dans cet esprit, j'ai décidé de donner à ce livre, dans son développement, la forme d'une conversation, ciblée sur l'improvisation certes, mais relevant en même temps des phénomènes musicaux les plus basiques ils permettent par leur observation d'accéder ensuite aux plus raffinés.

  Je crois bien que cet aller-retour constant du simple au complexe, du proche au lointain, de l'adulte à l'enfant, du musical a l'extra-musical aussi, est à la base de toute pédagogie.

  En ne parlant que d'improvisation, ou seulement d'écriture, j'aurais crainte d'oublier la musique. En parlant de musique,avant tout, on verra l'interprète, l'improvisateur et le compositeur comme des amoureux qui tentent chacun à sa manière de décrire l'indicible.

  Je vous invite donc à ce voyage musical vous y trouverez des chemins, des pistes, des réflexions, des moyens et des armes, mais encore des suggestions, des interrogations, des tentatives et , pourquoi pas, des échecs.

  Il ne s'agit donc pas d'un manuel pratique, mais plutôt d'une pratique, de son débat et de ses aventures.

 
Édition l'Harmattan Novembre 2006.(13, 50 €).

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 Touches à Touches

Cette ouvrage a pour thème : « Pianos et brevets d'invention au XIX ème siècle. »

Dans ce livre Patrick Scheyder n'est pas l'auteur de tout le livre mais seulement d'un chapitre intitulé « Traces de Doigts ».

Afin de mieux comprendre le contenu de ce livre je vais vous rédiger ce qu'a écrit le Directeur générale de l'INPI, Daniel HANGARD.

« Le XIX ème siècle a connu un essor remarquable de la facture instrumentale, marqué par la production en série et la mécanisation quasi systématique des instruments de musique. Des centaines de brevets concernant les claviers ont été déposés pendant cette période .

Ces brevets ont en commun une démarche visant à optimiser la relation entre le geste instrumental et l'instrument : en prolongeant le geste pianistique par une mécanique performante, en perfectionnant ce geste par la mise au point d'appareils pour travailler la main et sa bonne tenue, ou encore en captant le jeu au clavier par des dispositifs d'écriture automatique de la musique.

Cet ouvrage met en exergue des brevets d'invention d'une grande richesse technique et esthétique, ainsi que les instruments s'y rapportant. » 

 L'équipe rédactionnelle de cette ouvrage est constituée d'Yves Guilloux, journaliste au Monde de la Musique, de Jean Haury, médecin, musicologue, de Catherine Michaud-Pradeilles, historienne de la musique, de Patrick Scheyder, pianiste, compositeur, de Patrick Sinigaglia, facteur accordeur de pianos, ITEMM, et de Gérard Winter, chargé de mission à la valorisation, INPI.

 

Édition EDIPSO



Musique : Plaisirs et Peurs

  
« J'ai rédigé ce livre sous une forme à la fois pratique et poétique ; je pense que l'analyse du fait musical et de ses conséquences doit s'associer à l'analyse psychologique, à ce que j'appellerai la " provocation poétique" et à une certaine philosophie.
    J'ai ainsi ménagé des espaces de « délire », d'échappées verbales qui font approcher par le langage le domaine inexplicable des sons. Par leur aspect excessif, ils incitent le lecteur à plonger dans le monde brut et fantasque de l'imaginaire, comme un voyage instantané dans l'espace débridé qui précède toute expression musicale.

     J'estime que l'on maltraite souvent la musique : je me ferai ici acteur et enquêteur pour dénicher des suspects? Je mène des investigations, j'interroge la sensibilité, la pensé, l'émotion, le raisonnement à partir d'une intime conviction,
     Cela veut dire aussi que j'abandonne a priori d'autres pistes. Dans un premier temps il m'appartiendra de démontrer la non-justesse et  le déséquilibre de certaines situations, je m'attacherai ensuite a l'équilibre; mais que serait un équilibre qui ne connaîtrait pas ses déséquilibres?
 
   Je chercherai les racines de la peur. Je ne parle pas ici d'une peur philosophique, sorte de doute méthodique appliqué à l'art des sons, pas plus d'une peur naturelle de l'inconnu qui s'efface avec la pratique. Je parle de cette peur qui devrait s'attacher aux « grandes choses », l'Art , l'Amour, que sais-je ... une peur qui tout en les sanctifiant les rendrait à jamais inaccessibles.
   Or loin de rentre l'acte musical précieux comme elle le prétend, cette peur écrête tout ce qui dépasse pour rendre un chant monotone et peu divin.

   Ce privilège néfaste est commun à la composition, à l'improvisation, à l'interprétation et à leur pédagogie. Nous sommes les héritiers de structures d'enseignement nées de la Révolution et de l'Empire et nous n'avons pas su créer un enseignement qui se base sur des principes propres à la musique.
L'état de vieillissement qui émane de nos instructions fait même que l'on pourrait espérer leur disparition; ainsi laisserait-on le champ libre à l'inculture en prétextant de la culture de l'échec.

   Il est trop facile de singulariser les pratiques musicales, de leur reconnaître des intérêts séparés et d'expliquer ainsi la complexité de la tâche et ses échecs; leur dénominateur commun  est l'art des sons, la musique. Le musicien fait cette musique par amour et si l'amour se teinte de peur, la triste servitude apparaît et l'amour capitule.
   L'acte de création est souvent apparenté au vide; il est certes naturel d'avoir peur du vide, mais de quel vide parle-t-on, celui de la page blanche ou celui des sons de l'imaginaire ? Ces sons de l'imaginaire sont ceux-là mêmes qui nous ont guidés d'instinct vers la musique : il faut les rappeler d'urgence car je doute que sans imagination on continue longtemps à faire de bonne musique. »

Édition l'Harmattan : novembre 2008. (12,50 €)

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